Alexia Laroche-Joubert
Alexia Laroche-Joubert est présidente Directrice Générale de Banijay France, le plus grand groupe de production audiovisuel au monde, avec 18 filiales en France et des productions à succès – comme Fort Boyard, Star Academy ou Koh-Lanta.
Visionnaire, audacieuse et passionnée par son métier, son approche humaine et directe lui permet de mettre en place un management innovant tout en restant très proche de ses équipes.
Quelle est votre philosophie de management ?
ALJ : La notion de proximité est essentielle. J'encourage mes équipes à aller au contact des filiales, et je le fais régulièrement. Le management c’est être là quand il pleut, être le parapluie pour mes équipes. Je ne suis pas là pour les contrôler, mais pour les écouter et les aider à évoluer. L’intention est de créer une atmosphère où les gens osent mais se sentent en sécurité pour échouer, où l’on apprend et réussissons ensemble.
Quelles sont vos priorités en tant que CEO ?
ALJ : Anticiper les tendances et préparer l’avenir. Je souhaite que mes équipes aient les moyens de se concentrer sur ce qu’elles font le mieux, créer, vendre et produire, tout en leur apportant des solutions pour améliorer leur quotidien. Que ce soit par l’innovation technologique ou en repensant nos méthodes de travail.
« Quand il pleut, je suis le parapluie pour mes collaborateurs. »
Quel est le profil idéal que vous recherchez ?
ALJ : Mon expérience dans le casting me permet de comprendre les personnalités. Je fais beaucoup parler les gens pour découvrir leurs capacités humaines. Ce n’est pas juste une question de compétences techniques, mais de « flamme ». Je m’investis beaucoup dans le recrutement. C’est stratégique et de plus, j’adore ça ! Je suis très fière lorsque je déniche un talent caché.
Comment gérez-vous les personnalités fortes, parfois qualifiées de "divas" ?
ALJ : Je crois que ce sont justement les "divas" qui parviennent à accomplir des choses exceptionnelles. Elles peuvent parfois être exigeantes mais le métier veut cela aussi. Un bon leader doit avoir une vision claire et tranchante.
Quel sera l'impact de l'intelligence artificielle, notamment sur le plan RH dans le secteur des médias ?
ALJ : Nous avons mis en place des formations dans tous les services : les RH, la finance, le juridique, et les créatifs. Nous avons aussi signé deux IA expérimentales. L'une aide les scénaristes à écrire, et l'autre concerne la post-production. L'IA ne va pas remplacer des emplois, mais ceux qui ne se forment pas vont se retrouver sur le carreau. C’est une aide, mais l’imagination humaine et la créativité restent cruciales.
Quelles sont vos trois convictions RH ?
ALJ : La proximité : aller au contact des équipes est pour moi fondamental.
Le respect du rythme de chacun : respecter le rythme de mes collaborateurs et ne pas les laisser sur le quai de gare. La curiosité : Apprendre ce qui motive les gens, c’est essentiel.