Sophie Desmazières
Sophie Desmazières, co-fondatrice d’HOMANIE, est une serial entrepreneuse dans les secteurs immobilier-événementiel-numérique. Nous sommes allés à sa rencontre dans ses bureaux parisiens pour parler entrepreneuriat, management et séminaires.
Pourquoi les séminaires d’entreprises sont si importants ?
Chez Homanie, nous constatons que chaque séminaire est un véritable tournant dans la vie de l’entreprise. C'est un pas en avant dans la cohésion des équipes et la construction des orientations stratégiques de l'entreprise : c’est ce qu’expriment les entreprises qui ont participé à l’Observatoire du séminaire que nous avons lancé. Homanie sélectionne avec un soin des maisons hors du commun, privatisées pour les séminaires. Ce sont des lieux intimes propices à la création de liens, la réflexion et la créativité.
« Je n’ai jamais été effrayée à l’idée d’être en charge ! »
Selon vous, qu'est-ce qui caractérise un bon manager ?
SD : C'est celui qui sait faire travailler les autres, qui a une forme d'autorité naturelle, mais surtout qui est capable d'emmener l’équipe avec lui, autour d'une vision claire. Le manager doit aussi savoir trouver les solutions, décider, trancher, souvent seul, à chaque fois que cela est nécessaire. Et puis il ne doit pas être effrayé à l'idée d'être en permanence en charge !
Quels conseils donnez-vous aux jeunes entrepreneurs qui viennent vous voir ?
SD : Que c'est très bien d'avoir des projets, mais que l'entrepreneuriat n'est pas fait pour tout le monde. Ces 10 dernières années, on est allé un peu trop loin en faisant croire aux jeunes qu’ils pouvaient tous devenir entrepreneur dès le plus jeune âge. Je n’en suis pas certaine. Avant de diriger, il faut d'abord apprendre à travailler, et souvent, cela se fait auprès de personnes plus expérimentées.
Je sens que c'est important pour vous d'avoir un discours très direct ?
SD : oui, je trouve qu'en France, nous avons tendance à être très polissés au travail. "Tu seras plus à l'aise ailleurs" veut souvent dire "tu ne fais pas l’affaire"
Dans les PME que je dirige, on peut dire les choses directement, c'est la culture du parler franc ! S'il y a un problème, on s'assoit et on en parle. C’est un état d’esprit. Faire des erreurs c'est normal. Ce n’est pas grave si l’auteur les reconnait et les corrige. Dans le monde du travail, il faut mettre de côté les considérations personnelles, l’ego et la susceptibilité. Dans mes petites entreprises, les équipes se sentent à l’aise car il n’y a pas de politique, on se dit la vérité !
Quelles sont vos convictions RH ?
SD : Je crois beaucoup en la transparence. Tout est bon à entendre à partir du moment où c'est constructif ! Ensuite, je dirais l'écoute, à tous les niveaux.
Et enfin, le pragmatisme. Je trouve qu’il y a souvent trop de bullshit entreprise.
Merci beaucoup Sophie.
baryon